Vers la résiliation ou la restructuration d’une transaction
L’avocat Steve Segal, spécialisé dans les fusions et acquisitions au sein du cabinet d’avocats d’affaires Buchalter, suggère que la décision de JetBlue vise soit à mettre fin à la transaction, soit à négocier un nouveau prix d’achat. Il existe des inquiétudes croissantes concernant les finances et l’avenir de Spirit, ce qui pourrait constituer un « effet négatif important ». Cela pourrait fournir à JetBlue un argument juridique pour annuler l’accord sans déclencher la prolongation convenue en juillet.
Des sources proches du dossier ont révélé que JetBlue reconnaît la détérioration significative des activités de Spirit depuis que le rapprochement a été convenu en juillet 2022.
L’analyste de Citi, Stephen Trent, a noté que si la cour d’appel confirmait la décision du tribunal inférieur, les actionnaires de JetBlue seraient probablement soulagés d’assumer l’endettement élevé et les opérations de consommation de liquidités de Spirit Airlines. Trent a évalué la probabilité que l’appel aboutisse à seulement 2 %.
Au moment où Spirit a accepté l’offre d’acquisition de JetBlue, ses capitaux propres avaient une valeur marchande de 3,8 milliards de dollars. En incluant l’encours de la dette, sa valeur d’entreprise s’élevait à 7,6 milliards de dollars. Cependant, la capitalisation boursière de la compagnie aérienne est tombée depuis à environ 788 millions de dollars.
Si JetBlue parvient à finaliser la transaction avec une nouvelle dette pour financer la transaction initiale, son ratio dette/EBITDA devrait atteindre 12 fois ou plus d’ici la fin de cette année, contre 9 fois à la clôture de 2023, selon le service aux investisseurs de Moody’s.
En outre, la charge d’intérêt annuelle de JetBlue devrait augmenter jusqu’à environ 620 millions de dollars, contre environ 375 millions de dollars en 2023, a ajouté Moody’s.
Après que le juge a bloqué le projet de fusion plus tôt ce mois-ci, les analystes de JPMorgan ont déclaré : « JetBlue esquive une balle. »