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Les actions argentines chutent alors que les protestations contre le décret présidentiel s’intensifient

Focus sur la réponse du Congrès et la confiance des investisseurs

Alors que les spreads obligataires se resserrent pour atteindre leurs niveaux les plus serrés depuis début février, les investisseurs ont de plus en plus confiance dans la capacité du gouvernement à honorer ses obligations en matière de dette. Toutefois, le sort du décret présidentiel repose entre les mains de la Commission législative bicamérale et des deux chambres du Congrès. Selon Bruno Gennari de la banque obligataire KNG Securities basée à Londres, « les investisseurs vont surveiller de près la réaction des législateurs qui ont le pouvoir de bloquer les propositions ».

Les analystes ont noté que les mesures proposées correspondent aux attentes des investisseurs. Par conséquent, tout impact sur les prix des obligations devrait être minime. Alors que certains critiques soutiennent que les changements auraient dû être proposés par le biais de lois approuvées par le Congrès plutôt que par décret pour éviter une déstabilisation, le président Milei les défend comme étant nécessaires pour remédier au déséquilibre macroéconomique. L’Argentine est aux prises avec une récession, une inflation annuelle à trois chiffres et un taux de pauvreté croissant.

Paiements et démonstrations du FMI

Jeudi, l’Argentine devait effectuer un paiement de 900 millions de dollars au Fonds monétaire international (FMI), qu’elle prévoit de régler grâce à un prêt relais de 960 millions de dollars accordé par la CAF – Banque de développement de l’Amérique latine et des Caraïbes le 15 décembre. Auparavant, l’Argentine comptait sur une ligne d’échange avec la banque centrale chinoise et sur un prêt du Qatar pour honorer ses paiements au FMI à temps.

Avant ces développements, la première grande manifestation prévue contre le nouveau gouvernement a eu lieu mercredi. La manifestante Graciela Valdez, 63 ans, a exprimé son mécontentement en déclarant : « Cela escroque le pays, cela appauvrit encore plus la population. »


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