cunews-cruise-to-cut-900-jobs-following-shutdown-of-self-driving-operations

Cruise va supprimer 900 emplois suite à l’arrêt des opérations de conduite autonome

Un revers réglementaire a entraîné la suspension des opérations

L’incident en question impliquait un véhicule de croisière traînant un piéton avant de s’arrêter, causant de graves blessures. Le Département des véhicules automobiles de Californie a ensuite critiqué Cruise, accusant l’entreprise d’avoir dénaturé sa technologie et lui ordonnant d’arrêter ses opérations dans l’État. Ce revers a obligé Cruise à réévaluer ses opérations et à procéder aux ajustements nécessaires.

Défis persistants pour l’industrie automobile autonome

L’industrie des voitures autonomes a été confrontée à de nombreux défis au cours de son développement, des entreprises comme Google consacrant d’énormes quantités de ressources à la création de logiciels sophistiqués et à l’obtention d’autorisations réglementaires pour les essais sur les routes des États-Unis. Alors que Waymo, filiale d’Alphabet, continue de proposer un service de taxi sans chauffeur à San Francisco, il est évident que les problèmes rencontrés par Cruise ne sont pas uniquement liés à la technologie.

Mike Ramsey, analyste automobile chez Gartner, souligne que la technologie elle-même pose des défis. General Motors, qui a acquis Cruise pour 1 milliard de dollars en 2016, a joué un rôle plus actif dans l’orientation de l’avenir de la filiale. La société a engagé le cabinet d’avocats Quinn Emanuel pour enquêter sur l’accident et sur la réponse de Cruise. De plus, les fondateurs de Cruise, Kyle Vogt et Dan Kan, ont démissionné le mois dernier et la société a récemment licencié neuf cadres supérieurs, dont des chefs des opérations et des affaires gouvernementales. Cruise a nommé Mo Elshenawy, son vice-président exécutif de l’ingénierie, et Craig Glidden, l’avocat général de General Motors, comme présidents relevant du conseil d’administration.

Cruise prépare ses employés à ces suppressions d’emplois depuis plus d’un mois. Fin octobre, le PDG Kyle Vogt s’est adressé aux salariés lors d’une réunion à l’échelle de l’entreprise, les informant des prochaines réductions d’effectifs en raison de la perte de ventes résultant de la suspension opérationnelle. Bien que les licenciements soient sans aucun doute difficiles pour les employés concernés, Cruise assurera le maintien des salaires jusqu’au 8 avril, des prestations de santé jusqu’en mai et des primes pour 2023 aux personnes concernées.

Il convient de noter que d’autres entreprises technologiques de premier plan, telles que Microsoft et Alphabet, ont également connu des licenciements cette année alors qu’elles cherchaient à réduire leurs coûts après avoir augmenté leurs effectifs pendant la pandémie. Alors que la plupart des entreprises technologiques sont sur la voie de la reprise et de la reconstitution de leurs effectifs, l’avenir de Cruise reste incertain.

Le cabinet d’avocats Quinn Emanuel devrait conclure son enquête et publier un rapport au début de l’année prochaine. Les résultats mettront probablement en lumière les actions et les décisions prises sous la direction de Kyle Vogt. Au cours de son mandat, Cruise s’est concentré sur l’expansion rapide de sa flotte sans conducteur pour dépasser son principal concurrent, Waymo. La flotte de 400 véhicules de Cruise a rencontré des défis notables, notamment des collisions avec un camion de pompiers et des blocages dans le béton humide. Néanmoins, Vogt a soutenu que Cruise et Waymo fonctionnaient en toute sécurité.

Avant la suspension de ses activités, Cruise s’était fixé un objectif de chiffre d’affaires d’un milliard de dollars d’ici 2025. Cependant, les récentes suppressions d’emplois et les efforts de réduction des coûts de l’entreprise indiquent que la réalisation de cet objectif pourrait devenir de plus en plus difficile.


Publié

dans

par

Étiquettes :